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Mexique,  Voyages & Activités

Excursion dans la réserve de Sian Ka’an. Road-trip Mexique 5/7

Dans cette excursion au cœur de la Biosphère de Sian Ka’an, tu vas vivre avec moi la découverte de ruines Mayas, de la jungle et d’une séance de nage pas comme les autres dans une lagune unique au monde. Nous partirons ensuite rejoindre la mer des caraïbes en bateau à la recherche de lamantins. Un programme riche, plein de découvertes. Ça ne sera pas de tout repos, tiens-toi prêt à affronter le soleil du Mexique et réveille ton âme d’explorateur !


Après une première nuit difficile dans ce bel Airbnb de Tulum, je me sens plutôt d’attaque mentalement pour cette nouvelle expédition. Malheureusement, mon corps entièrement brulé par le soleil ne l’entend pas de cette façon. Je me précipite devant le miroir pour évaluer les dégâts : ils sont impressionnants. Je suis toujours écarlate du cou aux pieds, et la douleur est très présente. Ma peau est brûlante, je me sens faible, et soyons clairs, je ne suis pas en état pour une journée d’exploration…


Le choix sage aurait voulu que je reste bien à l’abri, à l’ombre et au frais, à boire des boissons électrolytes. Mais j’ai trop misé sur cette journée, je ne peux pas renoncer. Je m’efforce de bien manger, je bois beaucoup dès ce matin, et j’opte pour un pantalon large et très léger, et un t-shirt ample et clair. Nous voici donc partis vers l’hôtel qui sert de point de rendez-vous à 8h30 avec notre guide du jour, collaboratrice de Martine.


Un riche programme d’exploration


À l’arrivée, elle nous accueille avec bonne humeur. Contrairement à l’excursion précédente à Punta Laguna, nous ne serons pas seuls et 2 autres couples sont prévus. Une fois tous les six réunis, elle nous explique en quelques mots le beau programme du jour.
Ce matin, nous allons arpenter la jungle et explorer les ruines de Muyils. Puis à 13h, nous embarquerons dans une lancha, ce bateau à moteur et fond plat, pour la seconde partie très aquatique jusqu’à la fin de journée.
Nous passerons par les Lagunes de Muyil et Chunyaxche, puis dans les canaux historiques creusés par les Mayas. Enfin, direction la mer des caraïbes. Les activités vont s’enchainer dans un cadre enchanteur.

Nous faisons rapidement connaissance, et une des filles du groupe nous fait part d’un petit souci de santé, le genre qui peut toucher les touristes. Aie. Elle sera contrainte d’annuler avant que nous soyons arrivés au premier point de départ, à la réserve Sian Ka’an où nous nous rendons en voiture à la queue leu leu. Ce petit point santé pour signaler l’importance de se sentir en forme pour profiter au maximum de l’expédition. Ce qui ne sera malheureusement pas mon cas sur l’ensemble de la journée.

Une fois garés sur le parking dédié, nous voici prêts à découvrir la jungle de cette biosphère classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Coté préparation, l’eau est fournie par Claire à raison de 2 litres par personne pour cette première étape. Un conseil : prévois plus. Surtout si comme moi, tu as la bonne idée de combattre des coups de soleils. Je reviendrai sur ce point…

L'entrée dans la jungle de Sian Ka'an
Répondras-tu à l’appel de la jungle de Sian Ka’an ?


L’arrivée dans la réserve de Sian Ka’an

« Là où nait le ciel « …la signification de Sian Ka’an laisse rêveur. C’est dans ce concentré de biodiversité que nous allons pénétrer ce matin. Le sentier est facile à suivre, puisque constitué de planches qui évitent de marcher directement dans la végétation. C’est ma deuxième jungle mexicaine, et je suis de nouveau émerveillée par l’atmosphère qui y règne. Dans la chaleur de ce mois de juin déjà étouffant, explorer ce cadre vert et luxuriant est une vraie oasis. L’humidité est forte, la température ressentie dépasse largement les 30 degrés, mais le soleil ne traverse pas vraiment la végétation. Claire ouvre la marche, et nous donne de nombreuses indications sur les arbres qui nous entourent.

Chemin en bois qui traverse la jungle de la biopshère de sian ka'an
La jungle de la biosphère de Sian Ka’an t’invite dans son paradis vert



Végétation luxuriante et arbres typiques de Sian Ka’an :

Par exemple, je retrouve le terrible arbre Chechen, découvert à Punta Laguna : d’apparence plutôt banale, son écorce produit de l’urushiol, qui peut provoquer de très vives brûlures. De façon générale et ce dans toute jungle : ne touche à RIEN.
Heureusement, la nature fait bien les choses, et la symbolique est belle. Près de chaque Chechen se trouve son arbre antidote, comme pour illustrer l’équilibre du mal et du bien en toute chose.

Ce guérisseur est le Chaca, ou arbre Touriste, reconnaissable à son écorce rouge qui s’effrite. (Je pense suggérer l’idée de le renommer le Marjorita pour l’occasion).


Parmi les autres stars de la réserve, tu y découvriras notamment :

  • Le kapokier ou arbre à coton (ceiba pentandra)
    Facile à reconnaitre, son tronc vert est recouvert d’impressionnantes épines lorsqu’il est jeune. Il produit le kapok, une fibre particulièrement soyeuse. Chez les Mayas, c’est l’arbre de vie, symbolisant l’axe du monde.
  • Le sapotillier (manilkara zapota)
    L’ancêtre du chewing-gum, c’est grâce à lui ! Il produit le chiclé, devenue la première gomme à mâcher utilisée par les anciens mayas.
  • Le palmier « palma chiit » (thrinax radiata).
    Impossible de rater ces magnifiques arbres si présents ici et extrêmement utiles : les feuilles servent pour les toits de chaume des « palapa ».
  • L’ arbre à oreilles d’éléphant (enterolobium cyclocarpum).
    Il suffit de voir ses fruits pour comprendre son nom 🙂
Un bel exemple palmier "palma chiit"
L’imposante feuille du palmier « palma chiit »
Le tronc recouvert d'épines du kapokier ou kapok
Le tronc piquant du jeune kapokier ou arbre à coton


Se rapprocher du ciel de Sian Ka’an

C’est un plaisir d’apprendre à connaitre un peu mieux ce lieu qui nous accueille. Ce sont des moments rares et précieux, pendant lesquels on retrouve son âme d’enfant qui s’émerveille de tout, qui prend le temps d’observer, d’explorer, d’écouter. La randonnée n’est pas longue mais il est facile de la faire durer. J’apprécie aussi tout particulièrement les trous d’eau qui forment des « yeux » aquatiques dans le sol de la jungle, dans lesquels se retrouvent (on ne sait trop comment) des petits poissons.


Nous arrivons ensuite au pied d’un mirador qui se hisse au-dessus de la canopée. Nous avons tous hâte d’arriver sur la plateforme : la montée se fait facilement, même en cas de léger vertige. On est des explorateurs, pas question de rester au sol ! Là où nait le ciel, rappelle-toi, alors autant s’en rapprocher. Claire ne nous accompagne pas, dommage !
En haut, la vue est magnifique. Le regard se perd sur cette étendue qui nous entoure. La nature est si belle…

Un panneau qui nous guide à travers la réserve de sian ka'an
Pour atteindre les nuages ? C’est à droite !
Au pied du mirador dans la réserve de Sian Ka'an
Le mirador qui touche le ciel
En haut du mirador dans la réserve de Sian Ka'an
Là où nait le ciel, dans la réserve de Sian Ka’an
Observer la jungle depuis le mirador de la réserve de sian ka'an
Jouer les exploratrices au sommet du mirador

Les ruines Maya de Muyils

Mais maintenant, nous avons rendez-vous avec l’histoire. Car la biosphère recèle également des trésors de la civilisation mayas. Place aux ruines de Muyils !
Je retrouve avec une certaine appréhension le soleil…je ressens le début d’un petit coup de chaleur et je ne lâche plus ma gourde. Problème, elle descend plus vite que prévu. On trouve un coin à l’ombre et Claire nous parle de la civilisation Maya, de son organisation, de ses rites. C’est une chance que d’écouter ces récits au milieu du décor directement ancré dans ce passé fascinant.
Les ruines sont peu étendues, mais offrent une belle variété, et leur présence dans cette jungle les rend d’autant plus fascinantes.

J’aurais juste aimé me sentir aussi alerte que mon esprit, pour profiter à 100% du moment sans me sentir faiblir…J’ai du mal à rester concentrée et à poser toutes les questions que j’ai aujourd’hui.
Je finis toute l’eau qui me restait, et un des membres du groupe me donne de la sienne qu’il avait prises en plus. J’insiste sur ce point : ne lésine pas sur la quantité d’eau, surtout si tu es sensible à la chaleur et que la majeure partie de ton corps est brulée.
Nous nous rapprochons à présent de notre point de départ en bateau, pour démarrer la seconde partie de la journée.

Les ruines maya de Muyils dans la réserve de Sian Ka'an
La beauté ancestrale et mystérieuse des ruines de Muyils
Une construction maya dans les ruines de Muyils
Un des temples Maya en plein coeur de la jungle de Sian Ka’an
Un bel exemple de ruines de Muyils
Impressionnante structure Maya
Les ruines maya de Muyils entourée de végétation dans la réserve de Sian Ka'an
Mystère et beauté de la civilisation Maya

À l’assaut de la mer des Caraïbes

Claire me prête un t-shirt de baignade, en matière type lycra. Il me protégera pendant les prochaines heures où nous serons en plein soleil sur l’eau. Oui, enfiler un vêtement couvrant qui colle à la peau est une épreuve à ce moment-là, mais ça m’a sauvé. On est prêts à embarquer sur la lancha conduite par un guide local. Cap tout droit vers la lagune !

Le bateau allume les moteurs. Ça ressemble pas mal à l’aventure, le vent, le soleil du Mexique, ce bateau sur lequel tu rebondis et tu t’accroches à ton chapeau, le regard au loin, à la conquête de nouvelles merveilles. Cette partie du périple n’est pas une promenade de santé : la détente à venir, mais ça se mérite !

Nous ralentissons pour traverser des premiers canaux dans la mangrove. Ce parcours aquatique est un vrai voyage dans le temps. On en prend plein les yeux, tout est dépaysant, brut et coloré. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

L'eau turquoise des canaux de la réserve de sian ka'an
Le décor magique des canaux ancestraux de Sian Ka’an


Une escale inoubliable dans la lagune


Après plusieurs dizaines de minutes depuis notre départ, les moteurs se coupent, et nous nous arrêtons devant un joli ponton dans un endroit qui nous laissera à tous des souvenirs impérissables. Avant ce clou du spectacle, si on mangeait ?
Claire nous distribue des burritos végétariens délicieux, que l’on mange directement sur notre petit bateau. Petit moment de bonheur, les yeux déjà rivés sur l’eau turquoise qui nous entoure…

On ne se lasse pas de la beauté de ce lieu atypique, et ça tombe bien, on va le voir de très près. Hop, un court moment sur le ponton pour enfiler un gilet de sauvetage. Mais pas comme d’habitude, non, on nous montre comment l’enfiler par les jambes, de façon à reposer sans efforts sur lui quand on se jettera à l’eau.

Ponton de bois dans les canaux turquoises de sian ka'an
Une certaine idée du paradis


Flottaison dans les canaux turquoises


Car oui, c’est parti pour une activité aussi ludique qu’exceptionnelle : une séance de flottaison dans ces canaux limpides et historiques, en se laissant doucement porter par le léger courant naturel.
Petit moment d’euphorie et d’excitation au moment d’entrer dans l’eau. La température est parfaite, on flotte sans effort, assis ou allongés, et il n’y a plus qu’à laisser venir le sourire béat qui ne nous quittera pas. Même si tu as comme moi une phobie plus ou moins marquée de l’eau ou des profondeurs, impossible de bouder son plaisir. L’appréhension se dissout instantanément dans l’eau turquoise. Ne reste qu’un soupçon d’adrénaline et beaucoup de détente. Je profite à 100%.

Se jeter à l’eau dans les canaux de Sian Ka’an

Imagine : tu es immergé dans une eau magnifique et peu profonde, au beau milieu de la mangrove. La végétation qui nous entoure est à la fois accueillante et mystérieuse. On y voit ces racines puissantes et entrelacées, ces branchages emmêlés et de magnifiques et délicates orchidées en chemin, touches de couleur exotiques dans un cadre déjà paradisiaque.
Après les orchidées sauvages mauves (bletia purpura) au bord du canal, ce sont maintenant les jaunes et rouges (myrmecophila christinae) aux tiges longues de 2 à 3 mètres.

Le temps s’écoule nonchalamment, le luxe de cette activité insolite est irrésistible. C’est une chance insolente de vivre un moment qui ne ressemble à aucun autre.
Bon, je ne te cache pas que j’ai été contrainte de me baigner avec ma serviette en microfibre posée sur mes jambes pour ne pas aggraver mon cas. Pour la petite anecdote, un petit poisson plus téméraire que les autres en a profité pour sauter dans ce petit aquarium naturel formé sur mon ventre par la serviette. J’ai accueilli ce petit invité sans broncher, c’est dire mon état de relaxation…
Plus d’une demi-heure passe ainsi, et nous avons flotté sur une bonne distance. Le bateau nous a suivis, il est temps de retrouver ses esprits, car l’exploration reprend de plus belle.

Flotter dans les eaux turquoises

À la rencontre des lamantins

Nous allons maintenant là où cette eau douce rencontre la mer des caraïbes, via 12km de canaux naturels qui mènent jusqu’au delta de Boca Paila. Avec pour récompense l’observation d’animaux typiques de la région : les lamantins ! Ces « vaches des mers » sont en effet des habituées, et il y a de bonnes chances d’en apercevoir avec un peu de patience et les bons endroits où chercher…

Nous reprenons place dans le bateau, le décor change encore, jusqu’à arriver dans ce coin de mer où nous nous arrêtons, l’œil déjà aux aguets. Le suspens et l’excitation commencent. Claire se poste à l’avant pour déceler les premiers signes de vie sous-marine. Et après une dizaine de minutes environ, en voilà un ! Ils ne se vexeront pas si je compare leur forme à celle du dessin animé Barpapapa, si ? Pourtant, c’est plutôt aux sirènes qu’ils ont été associés, notamment par Christophe Colomb en expédition dans la mer des caraïbes. Une sacrée imagination ce Christophe. Je suis ravie d’apercevoir ces animaux imposants, placides brouteurs des mers et adeptes des eaux chaudes.

Un lamantin observé lors de notre expédition en bateau à sian ka'an
Une belle sirène qui montre son museau


À la recherche du crocodile endormi

Après cette jolie observation, nous restons dans la quête d’animaux qui peuplent la réserve, du coté carnivore cette fois…Cap vers un nouveau décor, à la recherche de crocodiles ! Plusieurs spécimens sont connus ici, avec leurs caractéristiques et leurs habitudes.
Comment ne pas se sentir aventurier d’un jour lorsque l’on explore sur notre embarcation les différentes facettes d’une biosphère si généreuse ?
Les paysages défilent, dévoilent chacun ses petits et grands secrets, et ses habitants fantastiques. Une journée telle que celle-ci est d’une immense richesse. Difficile d’imaginer ne profiter que des plages du Yucatán quand de tels joyaux se trouvent si près des villes qui bordent la côte.

Balbuzard, pélicans et crocodiles


Les longues minutes qui s’égrènent à filer sur l’eau laissent toute la place à des pensées contemplatives. Des petits éclairs qui te font réaliser en temps réel ta chance, et te féliciter d’avoir répondu à l’appel de l’aventure et du voyage. Nous voici dans notre dernier spot d’exploration. C’est dans les airs que se dévoile notre premier sujet. Un aigle pêcheur ou balbuzard magnifique et son nid majestueux et touchant. L’oiseau a mis tout son savoir-faire pour le rendre le plus solide possible, à tel point qu’on y retrouve certains éléments qui n’auraient normalement jamais dû être à sa portée. Des cordes, des bouts de plastiques…des traces humaines qui trouvent là une seconde vie.

Un bel exemple de nid d'un aigle pêcheur ou balbuzard
Le nid du balbuzard, oeuvre imposante de savoir-faire animal
Un aigle pêcheur ou balbuzard sur sa branche
Le propriétaire des lieux, un magnifique aigle pêcheur


Le crocodile, lui, se fait des plus discrets. Aucun des individus de la zone n’est jusqu’à présent visible…
C’était sans compte l’œil particulièrement affuté de notre conducteur de bateau qui aperçoit le bel animal dans un coin de mangrove. Il se repose au milieu de la végétation, tranquille, lui qui sait être un redoutable prédateur. Bonjour monsieur le crocodile ! Nous ne faisons que passer…

Un crocodile de Morelet dans la végétation des marais
Le crocodile de Morelet dans la mangrove


Des Pelicans bruns nous saluent en chemin lorsque nous passons sous un petit pont, et il est à présent temps de se poser une dernière fois, dans un lieu privilégié que nous aurons l’honneur de n’avoir que pour nous.

Le vol du pélican brun
Un beau pélican brun en plein vol

Sur la plage abandonnée…


Tu sais, la plage déserte, celle qu’on a tous en tête, quand on rêve de calme et d’évasion ? Nous sommes en route pour en faire un souvenir. Direction Boca Paila, en cette lumière toute particulière de fin de journée. Celle qui adoucit encore un spectacle qui n’en a pas besoin.


Posé sur le sable, le petit bateau nous libère. La plage isolée accueille nos sourires fatigués et nos yeux comblés. Chacun prend quelques minutes de calme pour s’y reposer. Claire nous réunit alors pour une petite surprise : elle sort de sa glacière de quoi rendre le moment encore plus spécial. Oui, nous allons trinquer à cette journée qui s’achève, avec un petit verre de vin accompagné de fruits exotiques. Mangues, fruit du dragon et ananas, à saupoudrer bien sûr de sel et de piment…Nous levons donc nos verres à cette expédition, à cette journée de découvertes innombrables, à ce véritable périple et concentré de sensations.

escale sur la plage déserte Boca Paila
La belle plage déserte de Boca Paila


Au revoir Sian Ka’an, retour sur la terre ferme

Le retour en bateau jusqu’au ponton du départ se fera d’une traite. Oui, la fatigue est là, le corps est éprouvé par la chaleur, mon t-shirt en lycra me colle à la peau. J’ai besoin de temps pour revivre ces moments qui se sont succédé pour me laisser des souvenirs indélébiles.


Si tu es en quête de nouveauté, de décors variés et si tu veux connaitre le joyau de biodiversité qu’est Sian Ka’an, je ne saurai que te conseiller de faire appel à Martine et prendre part à cette aventure hors norme. Tu auras l’assurance d’un périple respectueux et extrêmement enrichissant, encore préservé du tourisme de masse. Pour le reste, chaque exploration se vit de façon personnelle. Pour ma part, c’est à Punta Laguna que j’ai vécu les émotions les plus vives, mais Sian Ka’an saura parler à ton âme d’aventurier(e) sans aucun doute.

De retour au point de départ, nos chemins se séparent avec notre guide et nos camarades d’exploration du jour. Le retour à Tulum me réserve d’autres surprises moins réjouissantes. Ce soir sera difficile, demain le sera encore plus.


Insolation et premiers secours…


Avant de rentrer, petit détour vers une petite boutique naturelle, pour y acheter enfin du gel d’aloe vera pur et tenter de calmer ces coups de soleil infernaux qui semblent plus vifs encore. J’y ajouterai quelques gouttes d’huile essentielle de lavande pour un effet encore plus apaisant. Un vrai soulagement que j’appliquerai non stop jusqu’au retour.
Une fois rentrée, je file sous la douche et c’est à ce moment-là que je suis prise de tremblements terribles et incontrôlables. Une sensation de malaise intense, l’esprit qui déraille. Ça ne va pas du tout.

Juste le temps de tanguer vers le lit où je m’écroule, terrassée de frissons. Les tremblements s’intensifient, je claque violemment des dents, je bouge difficilement. Ok. J’essaye de ne pas paniquer mais mes pensées ne sont plus très claires. Je me donne mentalement 1 à 2h pour que la situation s’arrange. Mon conjoint entre en mode infirmier, fait abstraction de mes protestations : il va falloir faire tomber ma température.
Il enchaine les serviettes mouillées, et va m’acheter deux electrolytes à boire, ces boissons blindées de minéraux que l’on trouve partout ici.

Je bois déjà de mon coté tout ce que je peux. On a réagit vite et fort pour tenter de calmer la situation et en effet au bout d’une bonne heure, je ressens du mieux. Je peux arrêter d’imaginer finir le reste du voyage à l’hôpital. Cette chambre fraiche et agréable, et tous les efforts pour me réhydrater fonctionnent. Ok, je suis clairement allée au-delà de mes limites aujourd’hui. C’est une épreuve qui me servira de leçon pour redoubler de prudence dans un pays chaud. Les UV sont différents, chaque corps à son seuil de tolérance. Protection maximale, hydratation constante et peau le moins exposée ne sont pas des conseils, mais une absolue nécessité.


Le repos de l’exploratrice

J’insiste sur le fait qu’on ne sent pas forcément venir les brûlures, ni le véritable coup de chaleur ou insolation. Crois-moi, mieux vaut prévenir que guérir, ne sous-estime pas la gravité de la déshydratation, surtout si tu te trouves dans un endroit où se rafraichir est difficile.
Après une telle journée, j’ai malheureusement terminé cloitrée dans ma chambre, moi qui voulais profiter de cette soirée à Tulum, au moins pour y voir un beau coucher de soleil.
Tant pis, demain ira mieux…ou pas, tu verras.


Pour l’heure, je m’endors tôt, rêvant de lagunes, d’animaux et de végétation mystérieuse. Encore un peu de répit et de nature avant que la ville et ses dangers ne me tombent dessus.
Sian Ka’an, garde-moi encore un peu dans ton ciel avant de retrouver la terre ferme et abrupte.
Demain, une toute autre histoire m’attend.

Retrouve ici ma première excursion créée par Martine.
Un grand merci à Claire Maitres pour ses magnifiques photos qui m’ont grandement aidé à illustrer cet article.
Merci également à la participante Claire pour ses photos de Go Pro de la séance de flottaison 🙂

Tu as des questions sur Sian Ka’an ou Punta Laguna ? Je t’écoute !

Pour la prochaine (douloureuse) étape : Le cauchemar de tout voyageur

tyran quiquivi oiseau jaune et brun du mexique
Le magnifique oiseau Tyran qui n’attend que toi !

Infos pratiques

Pour contacter Martine
Par mail : martinedufour.excursions@hotmail.com
Tarif : 3000 pesos pour la journée Sian Ka’an, possibilité de faire une 1/2 journée.

Ex PVTiste à Montréal de retour en France, minimaliste/multipassions : Viveuse de bonnes aventures qui partage ses périples ailleurs et intérieurs. Espère t'intéresser, te faire voyager, échanger avec toi et changer le monde :)

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