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Etats-Unis,  Voyages & Activités

Un long week-end à Boston

Parmi les villes américaines incontournables, Boston se détache par son histoire, son architecture unique et la variété de ses activités. C’est ce que j’avais bien l’intention de découvrir en venant passer un long week-end dans la capitale du Massachusetts et de la Nouvelle-Angleterre. Tant pis pour la pluie qui allait s’inviter pendant le séjour, à moi le Freedom Trail, les magnolias en fleurs et un retour sur les bancs de la fac à Harvard. Boston, j’arrive !



Organisation du voyage : avant de partir


Le transport

C’est drôle comme on se fait des promesses que l’on ne tiendra pas… Je pensais notamment à notre dernier covoiturage en direction de New-York, qui aura battu les records de longueur. Parmi les douloureuses remises en questions existentielles que j’ai eu le temps de me poser pendant ce voyage interminable, une certitude terrible : l’économie d’une location de voiture est finalement toute relative lorsque l’on voyage déjà à deux. Et si économie il y a, vaut-elle vraiment de devoir voyager sans maitriser les 40 pauses, musique douteuse et détours imposés par nos conducteurs, passé 20 ans ?

Après être arrivée à la conclusion que NON, et qu’on ne nous y reprendra qu’en cas de force majeure, nous voilà en train de valider un trajet aller/retour avec deux covoitureuses pour Boston. 100 dollars par personne.
Je ne reviendrai pas sur la teneur du trajet, qui s’est déroulé sans encombre, mais sans partage. Cependant, un retard considérable a été pris au poste de frontière, n’étant étonnamment pas les seuls à avoir profité du long week-end de Pâques pour prendre la route…
Après un rendez-vous à 7h30 dans le centre de Montréal, nous sommes partis à 8h (sans commentaire) pour arriver à notre airbnb à 17h. Soit 9h de trajet pour 500km. Aie.


Le logement

Toujours une des dépenses principales lors d’un voyage. Le choix du logement peut vite faire grimper l’addition, mais heureusement, Boston offrait encore pas mal de solutions plutôt raisonnables au dernier moment.
En s’y prenant moins d’une semaine avant (une tradition…), nous avons trouvé une chambre dans un Airbnb à deux pas du métro Savin Hill sur la ligne rouge, à $328,02 CAD pour 3 nuits. Le hic ? Il s’agissait d’un type de location qui se développe sur ce site : un appartement non habité et exclusivement dédié à la location. Finalement, cela se rapproche d’une auberge de jeunesse avec chambres individuelles. Dans notre cas, 4 chambres et une seule salle de bain. Il n’y avait plus qu’à espérer tomber sur des « colocataires » calmes et respectueux. Heureusement, ce fut le cas !


Notre Programme pour quelques jours à Boston


JOUR 1 : Vendredi.
Départ de Montréal à 8h – arrivée à Boston vers 17h. Park Boston Common. Quincy Market, bord de l’eau du Christopher Columbus Park.

JOUR 2 : Samedi
Freedom Trail vers 10h30.
Harvard l’après-midi – Retour Boston au Public Garden

JOUR 3 : Dimanche
Salem jusqu’à 18h30
Retour à Boston à 19h – Esplanade Charles River.
Traversée du pont Franse Appletown Bridge. Retour à la station Park Street via Charles Street

JOUR 4 : Lundi
Beacon Hill & Back Bay de jour, CommonWealth Avenue.



Vendredi – Jour 1

Après avoir déposé nos affaires dans notre chambre airbnb, propre et agréable, plus le temps de niaiser : Boston, je t’ai vraiment méritée !
Nous volons vers le métro, direction la station de métro Park Street, qui sera notre point de chute pendant tout le séjour. Centrale, départ du fameux Freedom Trail, et collée aux parcs Common et Boston Public Garden.
Pour une première impression de la ville tout en douceur, directement justement le Common Park.
Les arbres en fleurs rendent à cette journée de printemps maussade toute sa beauté. Blanches, rouges et roses pâles, les branches sont chargées et le contraste avec les bâtiments autour est vraiment ravissant.

Bienvenue au Common Park de Boston


Après cette petite promenade, nous faisons un tour dans les rues proches, et trouvons un distributeur pour retirer des dollars américains.
Ensuite, il est déjà temps de penser à manger (toutes les 2h environ chez moi). Le choix se portera vers le resto mexicain Fajitas & ‘Ritas. À l’intérieur, la décoration est joyeuse et colorée, mais l’ambiance très bruyante. Heureusement, nous sommes placés vers la table que je zieutais depuis l’extérieur, plus tranquille et avec vue sur la rue, collée à la devanture. Pour le plat, ça sera un bon gros burrito aux légumes (mais très riche en fromage) et une petite soupe mexicaine, épaisse et savoureuse. L’ensemble reste un peu sur l’estomac, mais le tarif est très raisonnable. À noter également que les taxes ici ne s’élèvent qu’à 6,25%. On est loin des presque 15% du Québec !


Première soirée à Boston : découverte du Quincy Market

Un peu de place pour le dessert ? Le moment parfait pour découvrir le fameux Quincy Market ! Fringale ou pas, ce lieu incontournable où se mêlent magasins et nombreux espaces de restaurations en intérieur et extérieur est un concentré de vie. Rien de tel pour notre première soirée à Boston. Après quelques minutes de marche, je découvre avec enthousiasme les stands extérieurs du marché. Non pas pour les objets et babioles qui y sont vendus, mais pour l’ambiance particulière qui y règne. L’endroit est accueillant, les terrasses sont pleines, et il y fait bon flâner parmi les jolis éclairages de la ville.

Les allées à l’extérieur du Quincy Market
Le beau Quincy Market

À l’intérieur, les restaurateurs rivalisent d’arguments pour appâter le visiteur : vitrines pleines de cupcakes, gâteaux colorés à étages, friandises et pommes d’amour jouent les tentatrices. Mais aussi et surtout, nourriture locale ou exotique. Grecque, italienne, vietnamienne, japonaise, mexicaine, il y en a pour tous les goûts. La reine, c’est pourtant la « sea food » et les spécialités du coin : sandwich au homard (Lobster Roll) et soupe de palourdes (Clam Chowder), qui peut être servie dans un pain rond et évidé.


Quais et air marin

Mais nous aurons le temps de revenir au marché, nous profitons d’un ciel encore clément pour découvrir, de nuit là encore, les quais au bord de l’eau.
Car oui, une des qualités qui fait tout le charme de Boston est son identité maritime. Et qui dit mer, dit bateaux et quais au bord desquels se poser tranquillement.
Avant ça, passage éclair au Hard Rock Café, décevant…Les Hard Rock Cafés ont-ils un jour mérité ce nom ? Bon, j’y ai quand même vu la veste de Tommy Iommi de Black Sabbath, entre deux coups de fourchettes de deux inconnus. Car oui, les objets des musiciens sont pour la plupart accrochés aux murs collés aux tables de repas. Impossible donc à approcher quand Brian mange son Sunday juste devant. La musique naze et forte me pousse encore plus vite vers la sortie.


Un détour pour un thé à emporter dans un 7/11 (les épiceries locales, ouvertes de 7h à 23h donc), et nous trouvons un banc près du Christopher Columbus Park. Le charme opère, j’aime tellement ces ambiances de quais et les bruits typiques qui les accompagnent. La proximité de la mer donnera toujours ce vent de liberté, d’espace et de nature, même aux plus grandes villes.
Je regarde arriver un bateau taxi, et je profite de la vue.

Boston, tu es douce et tranquille en ce vendredi soir. Il est temps de passer ma première nuit chez toi. Demain, j’arpenterai ton histoire sans me perdre grâce à ton Freedom Trail.


Samedi – Jour 2

Après une bonne nuit, le réveil se fait sous un ciel toujours morose. C’est pourtant aujourd’hui que le programme sera le plus chargé.


A l’assaut du Freedom Trail

Pour visiter et découvrir les points historiques stratégiques de la ville, Boston est doté d’un chemin magique qu’il suffit de suivre.

Tout d’abord, clarifions les choses : je suis vraiment novice en histoire. Pour le dire plus franchement, j’ai plutôt toujours pensé que je n’aimais absolument pas ça.
Pourtant, quand on y réfléchi deux secondes, ça ne veut rien dire : « je n’aime pas l’histoire ». Que les cours nous aient endormi au collège ou qu’on ne soit pas foutu de retenir des dates, c’est une chose. Il n’empêche que l’Histoire avec un grand H est une notion finalement aussi abstraite que concrète. Il y a DES histoires, et 1000 façons de les découvrir et de les aborder. Dans mon cas, je ne suis jamais aussi intéressée par un sujet que quand j’y suis face, physiquement.


J’adore pourtant comprendre les choses, resituer dans le contexte les événements, mieux connaitre les situations et les émotions qui se sont jouées. Et là tout de suite, l’histoire (re)devient vivante. Voilà une chose qui sera possible à Boston, en suivant « le chemin de la liberté ».
Ce que j’ai appelé « chemin magique » est en fait une ligne rouge au sol, constituée de pavées ou peinte par endroit, retraçant dans le cas présent l’histoire de la révolution américaine en 16 spots stratégiques. Une aubaine pour les touristes allergiques aux cartes (je plaide coupable) et au sens de l’orientation plus que douteux (idem).
Nous avions prévu un départ vers 10h, depuis la station de Métro Park Street, d’où commence le Freedom Trail.
C’était sans compter la bonne averse qui commence pile à ce moment-là…


Après la pluie, le Freedom Trail

Bon. J’avais espéré très fort que la pluie se fasse la plus discrète possible pendant ce long week-end de découverte. J’avais pris le risque de venir ici malgré la météo qui annonçait un ciel capricieux. S’en remettre à la chance ne suffit pas, et nous nous réfugions dans le centre d’informations qui s’avère assez pauvre. Après avoir envisagé de remettre à plus tard le Freedom Trail et se trouver un centre commercial où attendre un peu, la pluie se calme enfin. Tant mieux, car je ne fais PAS partie de ces touristes si enthousiastes que même un déluge ne parvient pas à démotiver, tous sourires sous leur parapluie et les chaussures trempées.

C’est parti pour 4km ! Au programme, pas de visite guidée pour cette fois-ci, mais une première découverte sans pression de ce berceau de la nation américaine. Pour une visite en VO et en costume, tu peux te rendre sur le site officiel du Freedom Trail. Et pour une version hexagonale, tu auras l’embarras du choix chez Boston le Nez en l’Air, créé par la française Mathilde du blog du même nom. Un parcours personnel inspirant !

Après le Common Boston, parc découvert la veille, (et qui sous son doux et fleuri visage d’aujourd’hui aura vu à l’époque son lot d’exécutions par pendaisons), direction Le Capitole de l’État du Massachusetts toute proche.
Je ne te ferai pas un « étape par étape » détaillé, car je manque clairement de connaissances. J’ai en tout cas adoré profiter de ce chemin tracé pour découvrir la ville façon Petit Poucet.

Massachusetts State House et son dôme rutilant
Park Street Church
Old State House à l’intersection des rues Washington et State à Boston


Découverte du Boston historique

Le parcours du Freedom Trail peut également servir de moyen facile pour découvrir la ville et ses nombreux visages. Même sans entrer dans les détails historiques, tu passeras par des quartiers incontournables. Parmi eux, plusieurs m’ont marqués. Les cimetières par exemple !

Oui, j’ai un gros faible pour ces lieux paisibles, emprunts d’histoire, de respect et de recueillement. Le Freedom Trail donne l’occasion d’en visiter trois : Granary Burying Ground, Burying Ground (collé à la King’s Chapel) et Copp’s Hill Burying Ground.


J’ai beaucoup aimé également la Statue de Benjamin Franklin, érigée en 1856.
Coté statue, tu trouveras en chemin au Boston Irish Famine Memorial une représentation assez poignante (mais ne faisant apparemment pas l’unanimité). D’un côté, des Irlandais fuyant la famine de 1845 à 1852, de l’autre une famille (ou la même ?) devenue prospère après son installation en Amérique.

Pour la pause lunch, ça sera un très, très bon hamburger végé/ frites de patate douce chez B.Good. Ils ont la très bonne idée de donner le choix de la viande ou steak végétal pour chaque hamburger (plutôt qu’un seul choix végétarien sur la carte comme bien souvent). Celui que je choisis est parfait, avec une bonne dose d’oignons bien caramélisés et de champignons. La fontaine à boissons propose du thé glacé non sucré, et des limonades maisons aux goûts originaux comme la betterave/gingembre, citron/romarin ou fraise (ma préférée).


Quartier North-End : la Petite Italie

Pour une jolie vue sur la ville et une pause dans une balancelle, profite de ton passage au Rose Kennedy Greenway de North End. Cet espace arboré et aéré doit être un vrai bonheur en été…Ou juste avec un peu de soleil, qui se cachera malheureusement pour moi toute la journée.

Rose Kennedy Greenway de North End


Il est temps de découvrir la petite Italie de Boston. Ca sent bon la tomate et l’ail qui cuit… Trop tard pour les bonnes pizzas mais parfait pour un goûter en avance ! Je croise justement beaucoup de personnes avec des boites en carton blanches et bleues et un sourire ravi. Bam, nous arrivons sur Hanover Street devant la devanture d’une patisserie italienne qui attire apparemment beaucoup, beaucoup de monde.

Mike’s Pastry ! Une valeur sûre fondée en 1946, spécialisée dans les cannolis, ces rouleaux de pâte frite et croustillante fourrés de crème. La file d’attente est raisonnable, le staff efficace, et les cannolis crient mon nom. Ça sera une première pour moi, qui habite pourtant près du quartier italien à Montréal. Après une hésitation entre le classique tout simple Ricotta et le « Yellow Cream », plus proche de la crème pâtissière, j’opte pour la valeur sûre du premier. Je ressors moi aussi avec ma boite en carton et un sourire ravi. La dolce vita quoi.

Lui n’a pas le sourire ravi parce que sa boite n’est pas blanche et bleue

Après un vrai espresso dans un café (en vrai, on cherchait avant tout des toilettes), il est temps de finir le parcours du Freedom Trail. Passage par le pont North Washington Street, qui nous conduira jusqu’à l’obélisque commémorant la Bataille de Bunker Hill et un quartier absolument résidentiel adorable.

les façades en bois colorées bleues et jaunes de la winthrop street à Boston
Les jolies façades en bois colorées


Du Bunker Hill Monument à Harvard


Il est presque 15h, et la journée est loin d’être finie. En effet, il reste à découvrir un endroit aussi mythique qu’académique : l’université d’Harvard !
Située à Cambridge, à deux pas de Boston, nous prenons le métro pour nous y rendre. Depuis la fin du Freedom Trail, ça demande un peu de marche pour retrouver la North Station qui nous conduira ensuite à la station Harvard.
Finalement, c’est vers 16h que nous arrivons sur place, et c’est déjà une certaine émotion que de voir s’afficher le nom de l’université dans le métro.
C’est fou comme on peut mystifier certaines choses alors qu’elles existent de façon on ne peut plus concrète. Harvard n’est pas qu’un nom qui fait rêver. C’est une véritable université, qui reste accessible aux étudiants du monde entier.

Ok, les frais de scolarité sont très chers. Et surtout, la sélection est réelle. Mais à force de toujours tout considérer comme impossible, trop beau pour soi, on en vient à ne même pas tenter sa chance. Et s’il y a bien un domaine où la chance ne fait pas tout, c’est la scolarité !

Pour la petite histoire j’ai deux masters 2 à mon actif. Un de psychologie, qui m’a donné le titre de Psychologue en France. Puis un de Communication et Technologie Numérique, qui m’a permis de trouver mes premiers boulots. J’ai toujours bavé devant les campus américains, cette façon dynamique et volontaire d’envisager les études. Ces 4 ans tellement intenses avec des cours « à la carte », des profs beaucoup plus présents et concernés, des activités extra scolaires passionnantes. Un peu idéalisé, sans doute, mais l’Amérique n’a pour ainsi dire jamais menti sur tout ce que j’ai pu vérifier en vrai. Et les débouchés qu’offrent ce genre de facs élitistes sont très concrètes également. Un véritable investissement sur l’avenir.

L’université d’Harvard et sa devise : VERITAS


Harvard en vrai

Me trouver ici relance mes rêves d’études. Ok, j’ai maintenant plutôt l’âge des profs, mais pourquoi ne pas me lancer dans un doctorat hein ? On se sent bien ici…
L’ambiance est assez particulière par le nombre de touristes qui circulent dans le campus. Ça doit d’ailleurs être plutôt étrange d’être étudiant ici et de slalomer entre les visiteurs d’un jour. Aujourd’hui et à cette heure-ci, c’est plutôt calme et reposant même.
Malheureusement, il n’est pas possible de visiter les salles de cours. J’ai cependant pu entrer dans un bâtiment et faire l’idiote devant un tableau noir 🙂 Sinon, une carte d’étudiant magnétique est demandée à l’entrée des bibliothèques et autres.

Si tu veux tout connaitre du campus et de sa riche histoire, des visites payantes par des guides spécialisés sont proposées. Bon plan, tu peux aussi profiter de l’expérience de certains étudiants qui font visiter gratuitement leur université chérie.
J’en aurais eu bien besoin pour trouver le département de psychologie que je n’ai pas réussi à atteindre malgré mes intenses recherches Google Map. Grosse frustration !

Je ne pourrai pas en dire autant pour la statue de… Mais de qui en fait ? Mystère ! Ce cher monsieur constamment entouré de touristes est supposé représenter John Harvard, mais il s’agit en fait d’un étudiant de l’université. D’ailleurs, John Harvard n’est pas le fondateur du collège, mais un donateur, et la date de création du collège n’est pas 1638, mais 1636… Tu comprends donc pourquoi on surnomme cette œuvre « la statue des trois mensonges ». Toujours est-il qu’elle est LE passage obligé pour les curieux et superstitieux. En effet, il suffit de toucher son pied pour s’assurer une brillante scolarité étudiante. Aussi brillante que sa chaussure ainsi lustrée par des millions de mains plus ou moins studieuses, elles.

Merveilleuse Harvard…


Tentative de MIT et retour au Public Garden

Outre Harvard, Cambridge est aussi connu pour un autre établissement de renom. Les plus scientifiques d’entre nous ont les yeux qui brillent à l’évocation du Massachusetts Institute of Technology, MIT de son petit nom. Un temple de la recherche en technologie, mathématiques et autres sciences (y compris la psychologie, et paf).
Pour les fans de série, c’est quand même de là que vient Mac Giver et plus récemment ce cher Howard de Big Band Theory (même s’il n’a qu’un hum, master…). Et si je te dis que c’est à ce moment-là que la pluie a décidé de faire son come-back ?
Arrivés presque devant l’université, à plus de 18h, nous avons été forcés de renoncer. Ça sera clairement pour une prochaine fois. Et puis de toute façon, je vais aussi y reprendre mes études, alors…

Retour au centre de Boston pour une ballade rapide sous parapluie dans le Public Garden. Le temps se calme et je peux apprécier la sérénité et la beauté du paysage, aux nombreux arbres en fleurs et saules-pleureurs. Les bateaux en forme de cygnes rajoutent encore une touche Mary Poppins à l’ensemble. J’adore !

La statue de Georges Washington qui nous accueille au Public Garden de Boston
Se prendre pour Mary Poppins


Mais dis-moi, ça fait bien longtemps que je n’ai pas mangé non ? Un retour au Quincy Market semble tout à fait approprié.
Sur place, je fonce directement au stand Mmmac n’ Cheese. Le nom est parfaitement trouvé puisqu’en me demandant ce que je voulais manger, ce plat typiquement comfort food américain m’avait justement arraché ces exacts mots.


Une salade et au lit

Laisse-moi te dire que je n’ai pas regretté mon choix. J’ai opté pour le « American Original », sans aucun autre ajout d’ingrédients que des montagnes de fromage. Une entorse à mon alimentation sans produits laitiers habituellement.
Le résultat est incroyablement riche, régressif, réconfortant, addictif. J’ai adoré (tellement que j’y remangerai avant la fin du séjour, mais ça fait pas très sérieux de le dire si ?).

Bon, des pâtes au fromage, ok, mais pour une adepte des fruits et légumes, ça laisse un goût de repas inachevé. J’ai une envie/besoin terrible de verdure. Tout est une question d’équilibre ! Je ne trouve pas mon bonheur au Market, alors cap vers un bar à salade proche juste avant la fermeture. Je fais le plein de brocolis, haricots verts, quinoa, champignons et pousses de salade avec bonheur chez Dig In.
Après cette journée riche en émotions, il est temps de dormir et de faire de beaux rêves de sorcelleries, accusations, procès et mystères…Car oui, demain, je vais à Salem !


Dimanche – Jour 3

Tu t’en doutes, ma visite de Salem a droit à son article à elle toute seule
J’y suis restée du matin jusqu’à 18h30, où nous avons repris le train qui nous ramène à Boston en 30 minutes à la North Station.

Une fois de retour et comme le veut la tradition à chaque fois que j’en croise un aux US ou Canada, je fais un tour au Whole Foods Market. On y trouve de tout (sauf un ami 😉 *private joke pour québécois* ).
Alimentation bio, buffets en libre-service, et grands rayons de cosmétiques naturels.
La minimaliste que je suis y a acheté un shampoing de la marque américaine Acure et un mini-savon liquide Castile Soap, dont j’ai entendu le plus grand bien. Il s’agit d’un savon végétal aux multiples usages, un vrai produit tout-en-un, parfait en voyage et à la maison. Le tout sans tests sur les animaux, bien évidemment.


Coucher de Soleil sur l’esplanade Charles River

Le soleil commence à décliner, alors que nous remontons la Cambridge Street, direction Charles MGH Station. Sans le vouloir, nous allons nous rapprocher du meilleur spot pour voir le coucher de soleil, qui s’annonce justement grandiose. On dit souvent que la pollution des villes offre les plus belles couleurs au ciel. Je ne sais pas si ça se vérifie vraiment, mais je suis saisie par l’intensité du rose ce soir-là, et le contraste avec les façades en verre des bâtiments où se reflète le soleil mourant. Oui, ça me rend poétique.
Nous traversons le pont Franse Appletown Bridge juste à temps pour l’apogée et la fin du spectacle.

Fire in the Sky


Au bord de la Charles River, un banc nous attend, posé juste devant le ponton où s’endorment deux « énormes canards » qui s’avèrent être des Bernaches du Canada (Canada Goose en VO), encore un oiseau typique que je découvre. Elles sont tellement touchantes, avec leur long cou replié sur elles-mêmes, se couchant en même temps que le soleil, bien à l’abri du tumulte de la ville et de ses hommes fous. Les mêmes hommes qui ont classé comme « nuisibles » celles qui ont eu le malheur d’être introduites dans quelques régions françaises et que l’on chasse. Les mêmes qui ont pris leur nom pour créer une marque de manteaux abjecte qui utilise encore et toujours de la véritable fourrure de coyote pour ses capuches…

Sunset sur Boston


Passage à Beacon Hill by night

Après ce joli moment et lorsque la nuit est bien tombée, il est temps de retourner vers la station Park Street pour manger dans le coin. L’occasion parfaite pour découvrir à pied le quartier de Beacon Hill en descendant la Charles Street. On y devine l’ambiance chic en journée, quand les jolies boutiques accueillent les fashionistas. Le soir, ce sont plutôt les restaurants qui rivalisent d’arguments, avec leurs ambiances tamisées, leurs magnifiques devantures et les odeurs qui s’en échappent. Oui, il est bien tentant de s’y assoir, mais les prix de ces jolies tables me dissuadent toujours.

Les bons restaurants sur le continent américain sont clairement un luxe. Nous arrivons déjà au Boston Public Garden que nous traversons. Allez, finalement, on se fait un resto bien typique d’ici, soyons fous !
Oui, on est allés mangé notre habituel menu végétarien (avec salade s’il vous plait) au Burger King… Et j’ai adoré ça 🙂


Lundi – Jour 4

Bon matin ! Dernier réveil dans la belle Boston, pour un départ prévu en début d’après-midi. Au programme de la matinée ? Refaire le quartier Beacon Hill et l’esplanade près de la Charles River de jour, avant de remonter la Commonwealth Avenue.

Le joli quartier Beacon Hill

Le ciel n’est toujours pas bleu, mais cette promenade matinale sera pleine de couleurs. En effet, et c’est quelque chose que je n’ai pas encore assez dit : en ce début de printemps, la ville est tellement fleurie !
Les rues croulent sous les arbres en floraison, qui semblent carrément sortir des murs et des façades. J’apprends qu’il s’agit de magnolias, et me demande pourquoi on n’en trouve pas plus souvent ailleurs. C’est tout simplement magnifique. Quant aux maisons et leurs façades, un soin particulier leur est apporté : jolis parterres de fleurs, couronnes sur les portes, le tout à un charme incontestable et unique. Difficile de ne pas apprécier la beauté de Boston.

Depuis le métro Charles MGH nous arpentons les jolies rues de Beacon Hill, toujours sous le charme de l’architecture pleine de personnalité du quartier. Le coin est tranquille et paisible, un peu bon chic bon genre et au coté intemporel.

Cette couleur brique magnifique dans le quartier Beacon Hill


L’esplanade de la Charles Rivers & Back Bay

De retour devant la station MGH, nous profitons en journée cette fois de la belle esplanade au bord de la rivière Charles, bordée là encore d’arbres en fleurs.

La belle esplanade Charles River entourée de fleurs


Commonwealth Avenue avant de se dire au-revoir


Il est temps de traverser le pont pour gagner le quartier Back Bay en finissant par la Commonwealth Avenue. Superbe, imposante et chargée d’histoire. Les couleurs des façades sont assorties ou complémentaires, pour un résultat harmonieux aux dominantes brique, sienne, beige.
D’ailleurs désolée Toulouse, tu es peut-être la Ville Rôse mais Boston est la vraie rouge brique.

Des fleurs, toujours des fleurs
Les camaïeux de couleurs de la Commonwealth Avenue

Nous retrouvons l’entrée du Boston Public Park. Il est presque midi et pour ce dernier repas à Boston, un second Mac n’ Cheese semble tout indiqué…
Comblée de fromage pour un bon bout de temps, la pluie met fin à mes envies de flânerie, façon grosse averse. Nos covoitureuses nous écrivent dans la foulée pour nous inviter à partir plus tôt que prévu.


Ok…juste le temps d’une pause-café avant de dire au revoir à Boston en courant sous les grosses gouttes.
Il pleuvra tout le reste de la journée, j’ai vérifié. Sans regret donc, mais avec des couleurs et des façades victoriennes plein la tête.
Ces quelques jours furent un coup de cœur, je profite des longues heures qui nous séparent de Montréal pour en revivre les plus beaux moments.
Je ne te dis pas au revoir Boston, mais à très bientôt.


Si c’était à refaire :

Je ferai des invocations pour faire venir le soleil pour un VRAI week-end de printemps ?
Sans rire, même avec un temps gris, Boston m’en a mis plein les yeux. Une ville dense, riche, mystérieuse, et tellement agréable.
Le simple fait de se promener dans tes rues est un spectacle à lui-seul.
J’ai adoré tes façades, tes couleurs, ton architecture qui rappelle l’Angleterre. Tes fleurs dans tous les coins, tes arbres magnifiques. Le calme et l’intensité que tu dégages.
Je reviendrai, c’est certain. En apprendre plus sur toi, prendre plus de temps, rencontrer tes baleines. Être étudiante américaine…


Budget

Trajet (pour 2) : 200 CAD
Douane : 12$ (16 CAD)
Logement : 328$ CAD
Bouffe/transports/divers : 230$ (310 CAD) (le ticket de métro coûte 2,75$ l’aller, 5,5$ l’aller/retour, 12$ la journée)
Trajet aller/retour Salem en train depuis Boston (pour 2) : 30$ (40CAD)
Total : 890 CAD soit 590 euros

Petit disclaimer :

J’ai mis un temps infini à choisir les photos, et je n’ai toujours pas l’impression d’avoir réussi à montrer ce que j’ai vécu pendant ces quelques jours…J’aime encore plus le décrire par les mots.
Alors, j’ai décidé de proposer des albums photos sur ma page Facebook : pour celles et ceux qui veulent voir plus d’images de mes voyages, rendez-vous ici !

Ex PVTiste à Montréal de retour en France, minimaliste/multipassions : Viveuse de bonnes aventures qui partage ses périples ailleurs et intérieurs. Espère t'intéresser, te faire voyager, échanger avec toi et changer le monde :)

5 Comments

  • Jerry Kan

    Excellent article! Tu nous livres Boston avec beaucoup de passion et nous donne envie de découvrir son histoire, son architecture et ses magnolias de nos propres yeux.✨
    Merci pour ce partage.

  • Thierry

    Bonjour Marge ?,
    Merci pour ce beau texte, illustré par de magnifiques photos, j’adore ! ? La nourriture est très présente, on devine que tu es gourmande ?, mais apparemment il n’y a pas de problème pour trouver son type de régime préféré. À l’époque où j’étais végétarien, j’aurais aimé trouver un B. Good !
    En ce qui concerne Harvard, ça ne me fait pas du tout rêver, ce sont juste des lieux de conditionnement, de lavage de cerveau, pour devenir un bon mouton à la pensée unique ! Désolé de casser l’ambiance ?. Mais je respecte le choix de chacun.
    ?Est-ce que les cimetières sont des endroits ouverts même la nuit ?
    ?Y a t il des bus Montréal Boston ? Peut être moins cher et plus rapide que le covoiturage !
    Encore une fois, merci Marge de nous avoir régalé (je ne parle pas de nourriture, quoique ! ?) par cette belle excursion ?

    • Marge

      Hello Thierry !
      Ravie que l’article te plaise, j’ai beaucoup aimé l’écrire ! Oui, je suis TRES gourmande, vraiment. J’adore la bouffe, et c’est en effet très facile de trouver des tas d’options végétariennes. Qu’est-ce qui t’a fait rependre une alimentation omnivore ?

      Concernant Harvard, quelle déception de lire ta remarque, ou plutôt ton jugement. Aucune nuance dans tes propos, car j’imagine qu’ils reflètent justement ce que tu penses réellement, et c’est bien ça qui est dommage. Je ne rentrerai pas dans un argumentaire poussé, mais je ne partage évidemment pas ta vision, qui reste une bel et bien une vision. Nous correspondons actuellement via un blog, et via des applications. Des créations humaines, qui, s’il elles sont critiquables à bien des égards (dans leurs usages notamment), restent des inventions par ces mêmes « moutons » que tu qualifies bien vite. Le simple fait que tu utilises toi-même ces outils devrait te donner quelques indices pour justement pousser un peu plus loin, si ce n’est la réflexion, au moins le jugement à l’emporte pièce. Les universités d’élite comme Harvard mettent à dispositions des outils de savoirs, de connaissances, de vérité scientifique même, je n’ai pas peur du mot, afin de développer un esprit critique en même temps que ses compétences. C’est tellement facile de rejeter tout d’un bloc.
      Libre à chacun de vouloir s’instruire et perpétuer les immenses progrès scientifiques, culturels et philosophiques qui y ont vu le jour, et libre à chacun de pousser plus loin encore les avancées. Je me réjouie pour ma part de voir des librairies ouvertes, des musées d’histoire naturelle, des étudiants et des professeurs qui dédient leurs vies à la recherche. Le jour où les universités fermeraient sous prétexte de « lavage de cerveau et de conditionnement », je te souhaite d’être bien à l’abri quelque part car je ne donnerai pas cher de l’avenir de l’humanité. Vive la science, vie les libres penseurs et les savants, vive les esprits conquérants et fondateurs 🙂

      Les cimetières sont malheureusement fermés la nuit. (sans transition haha)
      Il y a effectivement des Bus Montréal/Boston, mais qui seront toujours plus chers qu’un covoiturage, encore plus inconfortables (souvent de nuit), et en temps normal encore plus longs, sachant que les pauses sont obligatoires. C’est vraiment le passage à la frontière qui peut plomber la durée du voyage :/

      A bientôt pour de nouveaux articles !

      • Thierry

        Bonjour Marge, ?
        J’espère que tu vas bien. Merci de ton commentaire, c’est un plaisir ?
        J’ai été végétarien pendant presque 20 ans. La France étant le pays de la gastronomie, on ne conçevait pas un repas sans viande, il était impossible de trouver un menu adapté, de même pour un simple sandwich au fromage !
        Avec, entre autres, toutes ces associations qui, soi disant, défendent les animaux, il y a de plus en plus de végétarien et de végan, donc les restaurateurs s’adaptent et c’est tant mieux !
        Mais que se cache t il derrière tout ça ? On dirait que la société veut que l’on devienne végétarien ! Dans quel but ? ? Sûrement pas pour l’amour des animaux !
        En fait je suis conspirationniste, je vois des complots partout, peut être que cela t’éclaire par rapport à mon opinion sur Harvard ! ?
        Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos légumes ! ? Durant ces 20 ans de végétarisme, j’ai attrapé le virus de l’herpès, plus les années passées, plus ça empiré. Comme je ne vais jamais chez le médecin, j’ai fait des recherches sur la cause de la maladie.
        J’ai compris (peut être) que ce que l’on mangé, pouvait détériorer notre ADN, ce qui créé des maladies auto immunes comme l’herpès !
        A contre cœur et les larmes aux yeux, j’ai opté pour un régime paléo cétogène. Depuis que je remange de la viande, je n’ai plus de crise d’herpès à répétition comme auparavant, il y a vraiment une nette amélioration !

        La réglementation sur nos amis et frères les animaux devrait être plus sévère, afin qu’ils soient mieux traités et mieux respectés, surtout dans les abattoirs. Je sais que de dire ça de quelqu’un qui mange de la viande est un non sens, mais il y aurait encore beaucoup à dire surtout au niveau de l’éthique et de la philosophie.

        Je suis désolé Marge si ce que j’ai dit sur les universités t’a déçu, j’ai été un peu excessif. Je ne connais pas ce milieu car contrairement à toi, je n’ai pas fait d’études, je n’ai même pas le bac ! Mais comme je te l’ai dit, je suis complotiste, je vois la manipulation partout. Néanmoins je crois que l’Homme est orienté dans sa façon de penser, pour son bien ou pour son malheur ?

        Je te souhaite plein de bonheur ? À bientôt ?

        P. S Tu peux effacer ce commentaire, car je ne suis pas sur qu’il est sa place dans cet article.

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